• Des clous. (El.)

    Si dans les rêves on s’allonge et comme des ombres on inonde sans crainte le mur de songes, c’est pas d’hurler à la mort comme les chiens. Non.

    Si sans faire de bruit on efface comme les vagues sur le sable toutes les traces. Toutes. Et que nos âmes se glacent, ça ressemble à une issue, une autre, pour fuir.

    Et si c’est tout seul qu’on arrache un à un les clous rouillés enfoncés dans la paume de la main alors c’est mieux que mort.

    On ne peut plus voir à travers le brouillard, et si comme la fumée noire, l’écume brûle nos rétines c’est qu’on résiste encore.

    Qu’importe si dans les rêves on s’allonge, en serrant les poings, et les ombres, elles inondent  sans crainte le mur des songes. Qu’importe.

    Qu’importe si j’ai laissé piétiner les rêves parce qu’au-delà de moi dansent les ombres.

    Et elles. Ne craignent rien.

     


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