• Les enfants se fendent la gueule

    Et puis se drapent dans un linceul

    Humidifiés au Jaggermaster

    Pour montrer qu'ils nont pas peur

    Je suis perché sur son balcon

    Chope une tremblote du mouton

    Plus qu'10 minutes avant son retour

    Faut qu'cette rupture vaille son détour

     

    Les ados s'envapent la carafe

    Et puis n'y font plus gaffe

    Y'a leur tempo qui se casse

    Et les neurones se crachent

    Moi j'fais face à ma gonzesse

    Confesse la nouvelle qui fâche

    Le bras de lecture se fissure

    Bas les coeurs et ses blessures

     

    Les adultes partouzent par tous les temps

    Et puis font semblant d'être grand

    Les sous-vêtements sont tâchés

    D'leurs péchés â peine dissimulés

    Les adieux s'achèvent sans le son

    J'remballe carnets et cachetons

    Je fous le camp hors des quais

    Sur un raffiot à coque trouée


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  • Un fil de diamant blanc

    Suspends un temps l’ennui

    Il flotte chaque nuit

    Se faufile dans nos veines

     

    Mes grolles te précédent

    Dans ce décor d’ébène

    En toile de lune sans fond

    Des histoires s’y promènent

     

    Milles tableaux écorchés

    Détaillés à l’opinel

    Taillés sous les signes

    D’un réel en sourdine

     

    Sous un pont stagn’ encor

    Un océan en orage

    Des cartons fondent au fond

    De nos gorges sauvages

     

    Une page alors se perd

    Sous les pattes du poète

    Mélodie maladroite

    Requiem aux emmerdes

     

    Mémoires, libido et

    Visages ternes tirent,

    Avides,

    Sur une corde en givre

     

    Même les immortels s’y perdent

    Et dans une chiasse en dissonance

    Y crèvent

     

    Si nos tords nous en causent

    Dépassent l’entendement

    Bientôt sous la prose

     

    Des hurlements


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  • Des p'tits trucs de nouveaux A l'heure du thé... :))

     

    Carnet du printemps (la suite). El.

     

    Carnet du printemps (la suite). El.

     

    Carnet du printemps (la suite). El.

     

    Carnet du printemps (la suite). El.

     

    Carnet du printemps (la suite). El.

     

    Carnet du printemps (la suite). El.


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  • Vazy écoute ça (fort avec ton casque) t'vas voir c du Paul K (le p'tit dernier) ça m'tue la tronche à chaque fois et aussi...rien on s'en fout, vazy écoute juste quoi...

     


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  •  

    Mon carnet du printemps 2015. J'l'ai commencé en Avril (ne te découvre pas d'un fil...) et rempli par-çi/par-là...me reste une dizaine de pages, j'vous en mets quelques unes en image...valà.

     

    Carnet du Printemps. El.

     

    Carnet du Printemps. El.

     

    Carnet du Printemps. El.

     

    Carnet du Printemps. El.

     

    Carnet du Printemps. El.

     

    Carnet du Printemps. El.

     

    Carnet du Printemps. El.

     

    Carnet du Printemps. El.

     

    Carnet du Printemps. El.

     

    Carnet du Printemps. El.

     

    Carnet du Printemps. El.

     

     


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  • Pépé Loup.

    Pépé Loup. (Birdman & El.)

     

     

    Je ne sais pas exactement où se situe l’histoire, mais elle est véritable et  peu glorieuse, d’autant que je ne suis ni conteuse, ni même écrivain ou journaliste,  non, je suis seulement celle qui en sera le gardien et ce jusqu’à la tombe.

    Le pépé me la raconte, le soir à la veillée, nos verre de jaja en pyrex face  à face et nos coudes collés sur la toile cirée.

    Le pépé tremblote un peu de la main et du souvenir, mais il me fixe bien  comme ça du regard, c’est un peu pour signifier qu’il en a vu toute sa chienne de  vie des trucs pas croyables, mais là, cette foutue histoire-là bon dieu, j’vais en  avoir les tifs qui se dressent sur le haut de mon crâne de gamine, qu’on se le  dise.

    Déjà que j’déteste le sang, le suspense et les commissaires de police, putain  ça me fait flipper d’avance, alors j’lui pique sa pipe au pépé, j’la bourre d’un  vieux tabac tout sec, en lui disant que quand même il suffit de foutre une rondelle  de carotte dedans pour s’éviter de tiser du foin et cracher ses bronches, mais  d’un haussement d’épaules il m’fait signe de remplir encore nos verres, et le  v’là parti dans son récit, avec sa voix pas trop fiable mais quand même qui  résonne un peu fort et impressionnant dans le cœur de la nuit noire.

    J’fais pas ma fière, non vraiment pas.

    Le vieux raconte…

    J’avale ses mots.

     

     

     

     


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  • Nue sous ma chemise

    Déjà le jour t’attriste

    Tes sables sont ailleurs

    Ici, y’a même plus d’heures

     

    Jolie Muse dévêtue,

    Derrière un vieux jukebox,

    Vire un vinyle rouillé

    Il hurle un peu, l’entends-tu ?

     

    Sur le bord de la route

    Samplée en plus d’une boucle

    Jolie môme au matin retrouve

    Artos et poète

    Paumés en filigrane trouble

     

    Des parachutes ambrés

    Se percent entre ses lèvres fines

    Déversent des paradis d’artifice

    On s’les rêve réel,

     

    Mais ce dernier en tapinant

    Se ramène sur le devant

    De notre scène

     

    Hey, dis moi, encore

    Combien de nuits d’usure

    Avant d’se trouver au détour

     

    De ce labyrinthe sans mur ?


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  •  

    Je ne sais pas où est le pire.

    Le froid humide, le manque, la nausée comme une seconde manière de respirer.

    Je ne sais pas.

    Tu n’es plus là, loin sur les rivages, loin de moi.

    Trois jours sans pêche et le capitaine et les gars sont comme des types dans une cage de souffre. L’odeur du poisson est incrustée dans nos chairs, on étouffe.

    On tente de passer le temps au goulot, aux cartes, au bras de fer. Et parfois seul comme un con, je t’écris.

    Toi tu vis encore, là-bas, sur les rivages, comme une frontière à l’étendue océanique violente et fracassante, une ligne pâle qui se découpe au loin de mon cœur qui fait mal, parce que t’as planté tes crocs dedans.

    Je te fais croire que marin c’est libre, je te fais croire ma force, ma fidélité absolue à ces rouleaux compresseurs hauts de quinze mètres qui fracassent la coque et le pont. Mon poignet déjà fracturé trois fois à remonter le filet déchiqueté par la grande marée. Je te fais croire aux vents qui tournent et me ramènent à toi mais il est tard maintenant, j’ai des écailles collées à la couenne, je pue la poiscaille crevée et la sueur. Même les mouettes se sont barrées.

    Au hublot je ne vois que le noir.

    J’ai perdu ta robe de jeune mariée vaporeuse qui résiste comme une grande dame outrée à mes grosses mains râpeuses qui se glissent et cherchent sous les voiles multiples la chaleur douce entre tes cuisses. Ton rire si clair comme un cristal dans mon oreille. Mon costard de pingouin à trois sous en promo que t’as trouvé sur le net et livré sans les frais. T’essaies de m’enlever tout ça, mais on dirait que t’arrives pas, que j’vais te prendre avec mon froc à mes chevilles, on s’en fout du moment que ma queue elle vient jusqu’à toi, on s’en fout tu répètes dans ton rire, et je trique comme un dément, perdu dans le blanc crémeux de ta robe immense, et je te cherche dans les minutes éternelles de ce jour absolu où tu deviens ma femme.

    Les marées d’Equinox ne sont rien contre ça, rien.

    Je te pénètre et on est recouvert de tous ces tissus classieux qu’on ne portera jamais plus. Ma queue me brûle tellement qu’elle va exploser mais je fourre ma langue dans ta bouche pour ne pas me rependre trop tôt, je veux que tu me crois le meilleur, marin d’océan qui tient son cap, je veux te voir jouir avant d’être fracassé contre les rochers dans l’écume jaillissante... Tu m’appartiens.

    J’imagine que tu m’appartiens. C’est moi ton gars ce jour-là.

     

    Je n’ai pas peur en mer, j’ai peur sur les rivages.

    Sur les rivages... toi.

    Sur les rivages, le son de ta voix, tes rires de grelots en éclats contre mon torse, l’odeur de sucre et de fumée de bois sur ta peau.

    Sur les rivages ta trahison. La façon dont lui t’as baisée dans notre cabane flottante plus d’une fois. Et est-ce que t’as hurlé, est-ce que t’as ri de moi, est-ce que tu m’as oublié dans ces instants-là?

     

    Le capitaine dit que notre seule maîtresse est la mer endiablée. Conneries ! J’ai envie d’enculer des putes à la chaîne pour oublier dans ton iris la lueur de ta fierté juste pour moi. Je lutte sans cesse contre l’envie de te frapper de mes poings serrés pour te défigurer, et l’autre connard, lui faire avaler son foutre laissé dans nos propres draps. Et vous voir noyés tous les deux, une pierre attachée à vos pieds. Pas moins que ça, pas moins putain !

    Les gars disent que ça me passera, que boire au goulot ça m’aidera, qu’on laisse nos femmes trop longtemps sur les rivages pour qu’elles tiennent le coup. Seules. A l’autre bout du monde, sur les rivages et seules.

    Nos femmes en pierres précieuses, qu’on imagine avec les gosses à lire des histoires au coin du feu comme notre phare qui éclaire dans la tempête, comme notre raison de vivre.

    Mais tu t’en souviens quand t’as sucé ce mec, tu t’en souviens sa queue comparée à la mienne si c’était vraiment bien ?

    Les gars disent Te bile pas, ça te passera, bois.

     

    Au tréfonds de moi ça s’effondre, comme les grands glaciers dans l’océan qui se réchauffe de la haine de l’homme pour son univers.

     

    Et la tempête fait rage depuis trois jours, le capitaine ne veut perdre personne de l’équipage, nous sommes cloîtrés dans les cabines, la nausée dans nos tripes, et quelques poissons qui crèvent d’ennui dans la soute à moitié vide.

    Je me recroqueville. Furieux et honteux.

    Tu m’as envoyé tes messages par satellite, j’ai fait comme si j’avais rien lu, tes pardons et tes supplications qui glissent sans effet sous mon regard hagard.

    Dès que le vent sera calmé nous sortirons sur le pont, dérouler les filets, s’arrimer au bastingage, briser nos os contre l’acier du navire, lutter pour ne pas être englouti par l’eau en furie.

    Je n’ai pas peur au milieu de l’océan.

    Je n’ai pas peur de la mort.

    Mais des rivages, j’ai peur car...

    Sur les rivages, la splendeur de ton corps minuscule qui ondule contre le mien trop large, et que je rêvais à moi pour l’éternité.

    Sur les rivages toi, ma femme au gout sucré et salopé.

    Et le sable. Les rochers.

    Sur les rivages, loin de moi, avec lui, tu t’en vas.

     

     

     


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  • Baisser les yeux, j’crois pas que j’peux l’faire encore. J’ai dans l’idée que passer tout le jour à fixer mes godasses ça m’abîme. Mais si j’lève mon nez vers en haut, ça m’tourne dans tous les sens dans la tronche avant de se dissoudre en cendres folles et qui piquent les plaies.

    Tu me donnes plus le ton, tu me donnes plus le son, y a ta chanson qui passe dans la radio, elle est pour les autres.

    La meute.

    Ils vont mettre plus fort dans la bagnole et leurs écouteurs, ça va envahir l’habitacle et leurs neurones en puissance, mais moi j’suis en retrait à fixer mes godasses. J’aime pas ça avoir mes pieds enfermés, j’aime pas si on m’attache mes ailes et que j’ai des ampoules à cause que les semelles, c’est trop dur.

    Ça saigne.

    Les autres ils écoutent ta song. Ils baisent dessus, ils reprennent en cœur, elle retombe dans leurs tympans sans plus qu’ils y fassent gaffe.

    Après deux semaines, ils l’entendent même plus tellement ils l’avalent de la première à la dernière note comme ils s’enfilent une pinte. Et moi j’baisse les yeux, vers mes godasses, même que j’ai mal aux pieds et j’vais étouffer parce que j’peux pas hurler.

    L’autre jour, une pute me dit, rien qu’en plantant ses yeux bleus dans les miens sans couleur, qu’elle partage toute ta vie et que moi j’dégage. Elle est blonde, moi non. Elle te rend docile, moi non. Elle en a plein d’intelligence dans sa tête, moi non. De la tune, une carrière, des projets pour toi, elle en a plein ses tiroirs, moi non.

    Moi à côté, j’baisse les yeux et j’fixe mes pompes.

    Au lieu de cracher, hurler, griffer, trancher des gorges.

    Et la meute elle se jette sur ta song, sur chaque note de toi, et ta pute elle te touche quand elle veut, elle se réveille à tes côtés, elle te voit en rogne, elle te voit en bonheur, elle te suce quand sa salive dégouline de sa bouche de salope, elle te sert ton café noir, elle te bourre des histoires, elle est classe. Belle. Parfaite pour toi.

    Y a trop rien de juste.

    Moi, j’traîne mes pompes défoncées dans la poussière du sentier, y a la terre qui tourne en pirouettes et j’veux pas regarder en l’air, ça m’fait peur la beauté d’un ciel étoilé.

    Y a un canasson noir qui marche à mes côtés. Son odeur se disperse dans les airs, j’pose ma main sur son flanc. Y m’fait croire ce putain d’étalon que ça craint pas de matter vers le ciel, y m’dit comme ça en mode équin « lève les yeux vers en haut » mais moi quand j’fais ça, ça m’tourne en bordel dans ma tronche et ça se dissout en cendres folles qui piquent mes plaies.

    Ça suinte le long de ma paroi interne.

    J’peux pas.

    J’peux rien.

    J’écoute ta song.

     

    Juste ça.


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